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Carnaval de Martinique

Retour sur une tradition ancrée depuis plus d'un siècle

Différent du carnaval de Rio ou de celui de Trinidad ou encore de celui Florence ou de Cadiz, la tradition du Carnaval en Martinique remonte au milieu du 18ème siècle, durant la période esclavagiste.

Des regroupements culturels étaient observés entre membres d’origine similaire du point de vue linguistique et culturel. Ils se réunissaient autour de célébrations rythmées par des chants et des danses, on décrit même des épisodes de transe.

Le carnaval était à l’époque une manière de réactiver la mémoire collective, tourner en dérision des scènes du quotidien, que l’on souhaitait en général dénoncer.

** Le déroulement des Festivités**

4 jours, 4 thèmes, 4 tableaux

Le Dimanche gras : tout le monde est libre d’exprimer sa créativité, justement ce qui fait la richesse du carnaval de Martinique, c’est le moment de réveiller l’artiste qui sommeille en chacun de nous et de laisser libre court à notre imagination.

Le Lundi gras : on inverse les rôles au sein du couple, l’homme prend la place de la femme et inversement, c’est le mariage burlesque. Madame enfile généralement son smoking et Monsieur sa robe blanche.

Le Mardi gras : Milieu des festivités, plus qu’un jour avant la fin, c’est généralement le jour préféré des carnavaliers. Le seul jour où tout le monde se réveille avant que l’alarme ne retentisse ! Bienvenue dans le Vidé en pyjama ! Autour de 5 heures du matin, les premiers groupes à pied s’agitent dans les rues en entonnant des classiques du carnaval martiniquais, et en jouant des rythmes entraînants à l’aide de tambours, ti bwa, cuivres, percussions conçues à base d’éléments de récupération (boîtes de conserve en métal, tubes, barils en plastique, etc.). Rejoins au fur et à mesure par des particuliers, plus on est de fous, plus on rit. Venez comme vous êtes, tout le monde est convié.

Dans l’après-midi, le célèbre vidé en rouge et noir bat son plein, les diables rouges sont maîtres de cérémonie.

Le Mercredi des cendres : Le Roi Vaval est sur le point de livrer sa dernière danse. Journée de deuil des carnavaliers, tous vêtus de noir et de blanc. Dernière journée de célébration, ultimes chorégraphies, après des kilomètres de défilé parcourus dans les communes et principalement dans les rues de Fort-de-France la capitale, où l’on recense le plus grand nombre de participants. Le Carnaval martiniquais est à son apogée.

Fin de journée, le soleil se couche sur la Martinique, l’heure est venue de dire adieu au Roi. Le Vaval est brûlé sur une place publique, c’est symboliquement la fin du Carnaval.

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